L’équipe de brodeuses du musée des Vieux Métiers d’Argol remonte le temps

Télégramme Publié le 24 mars 2021 à 19h59

En attendant la réouverture très attendue des musées, plongée dans l’univers des brodeuses du musée vivant des Vieux Métiers d’Argol.

Les brodeuses Nicole Morvan et Anne-Léa Le Goff (assises), en compagnie de la présidente du Musée vivant des Vieux Métiers, Marie-Alice Caugant.

Pour ceux qui veulent remonter le temps et découvrir un mode de vie qui n’existe plus, le musée vivant des Vieux Métiers, à Argol, est le lieu idéal : grâce aux récits de bénévoles, le passé reprend forme. Une vingtaine d’activités d’autrefois sont expliquées au musée. 

La broderie fait partie de ces pratiques, et une équipe de brodeuses s’emploie avec passion à transmettre ce savoir. 

Nicole Morvan travaille notamment sur des costumes masculins glaziks, bigoudens ou plougastels. « Petite fille, je brodais déjà !, se remémore-t-elle. Je suis venue la première fois aux "Vieux Métiers" il y a environ trente ans, et je participe à l’atelier broderie depuis 2015 ». 

« Argol est au carrefour des pays Glazik, Rouzik et de Crozon ! »

Francine Salaun est une experte en costumes bretons et une fine brodeuse. « Je suis passionnée des terroirs et cultures bretons, avec les différents costumes et leurs spécificités. Argol est un carrefour en limite des pays Glazik, Rouzik et de Crozon ! », souligne-t-elle. 

Nicole Morvan a suivi, comme Francine Salaun, les cours de Paul Balbous, brodeur de renom. « Nous allons restaurer un costume homme du pays Glazik, avant son exposition au musée », annonce Francine Salaun, qui travaille également sur le tablier d’un costume de mariage féminin, datant de 1930. 

Des techniques auparavant enseignées aux jeune filles

Pierrette Lecouster, elle, a appris la broderie alors qu’elle avait 15 ans, après une formation à la grande couture : « J’aime travailler tout ce qui est précis ». Certaines de ses broderies s’apparentent à celles de Pascal Jaouen

Quant à Anne-Léa Le Goff, elle travaille le « filet » qui sert de fond de coiffe ou de rideau. Professeur en retraite, elle adorait venir avec ses élèves, notamment aux ateliers animés par Marguerite Le Lann, excellente brodeuse sur filet. Il existe différentes techniques de broderie, et leur apprentissage faisait auparavant partie de l’éducation des jeunes filles.

Malgré la fermeture du musée, pour cause de pandémie de covid-19, le groupe de brodeuses ne perd pas le fil et continue à œuvrer, pour offrir au public des costumes plus beaux les uns que les autres ! 

« L’inventaire du musée, commencé en fin d’année dernière, avance très bien : Francine Salaün a confectionné des tabliers brodés et réparé des articles vieux de plusieurs décennies et totalement abîmés », déclare la présidente du musée d’Argol, Marie-Alice Caugant. Aujourd’hui, les bénévoles attendent impatiemment le feu vert des autorités pour la réouverture du musée.

Contact

Tél. 02 56 04 81 59 ; courriel, contact@museevivant.fr ; site web, www.museevivant.fr

 



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